Impressions après la première année d'école d'ingénieurs à PHELMA
Cela fait bien quelque moment maintenant que je voulais publier un article sur mes impressions de ma première d'école d'ingénieur. Ca y est ! Le voici.
Durant les années prépa, l'une des choses qui font qu'on garde la tête haute et qu'on ne succombe pas sous le poids du stess et de la pression, c'est bien qu'au final chacun aura bien une école. Alors, faut-il préciser que cela peut être des choix pas terribles et comme chaque année, il y a quand même une bonne partie de personnes qui décident de refaire les concours dans l'espoir d'améliorer leur classement pour ainsi avoir une bonne école.
Dans mon cas, j'ai pu intégrer une école de la sphère grenobloise; Grenoble-INP PHELMA. C'est une école spécialisée dans la PHysique, l'ELectronique et les MAtériaux. On y intègre par l'une des deux options de tronc commun en première année qui sont :
- PET pour Physique, Electronique et Télécom. Ce qui m'intéressait puisqu'au départ je voulais plus une filière en rapport avec l'électronique et l'informatique
- PMP pour Physique, Matériaux et Procédés. Pour ceux qui s'intéressent à des filières orientées matériaux ou procédés.
L'engouement de mes premiers jours à PHELMA était essentiellement motivé non seulement par le fait que je me sentais recompensé par le travail des classes préparatoires mais aussi parce que je me disais que je vais enfin commencer à apprendre un métier. Je ne vais pas vous cacher, il n'a pas fallu plus d'un mois pour que je commence à désenchanter. Entre le changement dans la méthode d'enseigner et la nécessité de s'adapter à de nouveaux contenus très orientés pratiques, je dois dire qu'en venant d'une prépa Maths-Physique avec beaucoup d'abstraction et des cours bien avancés, j'ai été un peu déboussolé. Fallait-il s'y attendre ? Est-ce bien ça les écoles d'ingénieurs ? Plein de questions de ce genre auxquelles la seule réponse immédiate que je trouvais était tu viens de changer de monde. Et donc une nouvelle fois, une adaptation s'imposait.
Voici donc, selon moi, les qualités nécessaires pour ne pas perdre ces repères une fois en école d'ingénieurs :
- L'Autonomie. Cette qualité est mise à l'épreuve dès les premiers jours à partir du moment où il faut chercher la quasi-totalité des informations de soi-même, tâche très difficile lorque l'on sait les innombrables ressources qui existent et que les endroits où il faut aller chercher sont pas souvent ergonomiques ou du moins très naturel. Au début, pour moi qui n'était pas très habitué des Travaux Pratiques (TPs), mes premières séances en salle de TP ressemblaient plus à un voyage à Disneyland qu'à une expérience où je pouvais être Tesla.
- La Curiosité. C'est pas parce que c'est fini les prépas que tout est fini. C'est plutôt en ce moment qu'il faut soigner davantage ses capacités à vouloir comprendre et apprendre. Et la curiosité vous mènera loin et vous permettra de vous distinguer. Elle vous permettra d'aller plus profondément dans la compréhension de ses cours et de toujours continuer à grandir intellectuellement. Mais cela ne se limite pas qu'à ça, il faut aussi explorer de nouvelles choses; les années en école d'ingénieurs doivent être les plus rentables en terme d'expérience. C'est la jeunesse dans son essence. Il ne faut donc pas craindre avoir des intérêts dans d'autres domaines que la science ou la technique.
- Bonne capacité de travail. Je me suis rendu que "vous verrez bien qu'après les prépas, ce ne sera plus compliqué et vous aurez du repos" est une fable de mauvais goût. Au fait, c'est pas du tout comme ça. Je me suis vite retrouvé avec plein de projets et de rapports de TPs avec bien sûr à côté les cours normaux. Alors, chacun s'organise de sa façon pour ne pas manquer les deadlines mais je pense que pour peu qu'on est régulier (mettons 1h de travail chaque soir), cela devient très faisable. Ce qu'il ne faut pas faire, pas que ça ne réussit pas à certains, c'est de vouloir tout laisser à la dernière minute. Je vous laisse imaginer les dangers que cela peut avoir; des devoirs baclés, des rendus moins précis, des cours mal compris, etc.
- Le goût du contact. L'école prépare à une carrière. Et une qualité nécessaire pour évoluer dans une entreprise est sans nul doute le travail en équipe. C'est pourquoi il y a toujours des projets en équipe. J'avais même très souvent mes TPs en binôme. Avoir des facilités dans le contact humain est un avantage certain surtout que c'est là on commence à créer des connexions, à se faire son petit réseau professionnel plus tard. Donc autant la développer très tôt.
J'ai quand même été un peu déconcerté quant à la pédagogie de certains professeurs. C'est vrai qu'il serait mieux de s'adapter à chaque professeur, mais il est tout aussi vrai que la façon d'enseigner de certains professeurs vont nous imposer beaucoup plus de travail personnel, c'est ce qui amène d'ailleurs plein d'étudiant à s'absenter à quelques cours à partir du moment où ils jugent qu'assister aux cours n'aura pas une grande influence sur le sort pour la matière. Y en a même qui vont très loin, dès le début ils affichent cette image du professeur qui ne fera pas votre travail à votre place, et ils y entendent la compréhension du cours; à croire qu'ils sont obligés ou forcés à enseigner. Cela alors a pour effet de baisser la qualité des cours, et pour des étudiants venant des classes préparatoires qui sont plutôt habitués à des cours plus soignés et à des professeurs bien pédagogues, c'est un choc. Surtout quand on sait le nombre de cours que l'on peut avoir par semestre. J'avais entre 12 et 15 matières par semestre à ma première année. Comment faut-il donc s'organiser dans tous ces cours devient rapidement une question existentielle.
Après tout, ce fut une expérience riche en enseignement. J'ai rencontré des personnes sympas. J'ai pratiqué le football (qui m'a manqué pendant deux ans ^^). J'ai eu un peu de répit pour me consacrer à d'autres activités qui ne sont pas que les études. J'ai aimé le campus grenoblois. J'ai eu des cours intéressants avec des professeurs tout aussi intéressants. Ce n'est pas fini, il faut continuer. L'objectif étant d'avoir son diplôme d'ingénieur et s'orienter vers une carrière passionnante. Dans mon cas ce serait sans doute dans le domaine de l'informatique, entre les systèmes embarqués et la Data science.
NB : au moment de la publication de ce post, je suis en 3e année en double cursus à l'UGA (Université Grenoble-Alpes) en Data Science.
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